Dysphorie de genre
- Julie Tournier
- 7 déc. 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 avr. 2022
Malgré la douleur une personne est capable de sourire pour éviter tout soupçon de mal-être. Leninzlove
Il est grand temps de rentrer dans le vif du sujet et ainsi de pouvoir vous expliquer (ou en tout cas d'essayer, sinon à quoi ça sert que ma psycho se décarcasse???) le mal être que nous ressentons, nous, femme trans (ce doit être idem pour les hommes trans mais bon là c'est mon blog alors on parle de moi!!! 😁).
Le problème principal se situe entre la vision que le monde à de nous et la vision intérieure que nous en avons.
Je m'explique, avant que l'AVC ne vous guette: lorsque vous me regardez, vous voyez un homme (on va faire simple, désolé pour les puristes) et donc vous déclenchez tout les éléments de langage, de comportement, bref de vie social attendue dans ce cas là:
"bonjour Monsieur",
"vous les hommes de toutes façons vous ne comprenez rien",
"toi qui est fort, tu veux mas m'aider à soulever ce sac",
"va bricoler",
"ne touche pas à la porcelaine, tu es trop brutal"....
bon je vais m'arrêter là vous avez compris l'essentiel.
MAIS.......STOOOOOOPPPPP
Et si la personne en face de vous ne se reconnais pas de ce genre et est intimement convaincue d'être d'un autre genre??? Vous imaginez le bazar dans son cerveau? Je suis une femme mais on me prend pour un homme...heu....allo??? la psy??? gardez moi une chambre 😜
C'est ce que l'on appelle la dysphorie de genre. C'est le sentiment de détresse ou de souffrance qui peut être exprimé parfois par les personnes dont l'identité de genre, l'identité sexuée, ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance.
Personnellement, ma définition serait plutôt: c'est le sentiment de détresse ou de souffrance qui peut être exprimé parfois, par les personnes dont l'identité de genre reconnue socialement diffère de celle dont ils se revendiquent.
Toutes les personnes trans ne sont pas dysphoriques. J'ai plutôt bien réussit à gérer pendant des années de façons globale. Bien sur, il y avait des périodes plus difficiles que d'autres mais dans l'ensemble j'ai réussi à garder le cap.
Par contre, je trouve que depuis que j'ai fais mes, (nombreux, beaucoup trop nombreux), coming out, cette dysphorie s'accentue et me fais vraiment souffrir.
Quand est ce que ça s'arrête??
La réponse n'est pas forcément la même pour toutes les personnes trans. Pour ma part, j'espère que ça sera derrière moi lorsque je me regarderais dans une glace et que je ne verrais que la femme et plus l'homme. Je crois aussi que le regards des Autres a son importance: le fameux "Bonjour Madame" a quand même tendance à bien faire diminuer ce sentiment de dysphorie!!!
On peut supposer, qu'avec le temps, le souvenir de l'ancien genre va s'estomper et que la vie "normale" va reprendre le dessus.
Car oui, il n'y a rien de plus que cherche une personne trans que de redevenir un/une anonyme parmi les Autres.
Le bonheur c'est de savoir ce que l'on veut et de le vouloir passionnément. Félicien Marceau
Comentarios