Et les Autres?

Accompagner quelqu’un, c’est se placer ni devant, ni derrière, ni à la place. C’est être à côté.” Joseph Templier

La Personne: désigne....moi

Les Autres: désignent....vous

Les périodes de coming out et de coming in sont des périodes très intenses sur le plan émotionnel pour la Personne.

Une fois, la porte du placard ouverte, une fois que la Personne a pu s'exprimer, comment son informations va être reçut par les Autres?

Comment accompagner les Autres dans la digestion de cette annonce?

Qu'en pensent les Autres?

Tout d'abord enfonçons plusieurs portes ouvertes:

Les Autres n'ont pas tous des problèmes avec cette annonce

Les Autres n'ont pas tous un avis sur cette annonce

Les Autres n'ont pas tous envie de partager leurs émotions sur cette annonce

Une fois ces précisions apportées, il faut aussi penser distance par rapport à la Personne:

cercle familial très proche (parents, femme, enfants, frères, sœurs),

proches (oncles, tantes, grands parents),

famille éloignée.

Idem pour les amis.

En oubliant pas la sphère professionnelle.

Pour les proches, proche, il peut être utile voire indispensable de consulter un/une psychologue, un/une médecin de famille et/ou un/une psychiatre.

Bref en tout cas un professionnel de santé FORME à la transidentité. Il ne faudrait pas oublier que l'accompagnement de la Personne va occasionner la vision de modifications substantielles (vous voyez un peu ou il faut vraiment que je détaille?? 😊) et donc il vaudrait mieux être bien outiller, psychologiquement parlant, pour les affronter.

Pour les autres Autres, chacun/chacune, en fonction de ses besoins, pourra utiliser ses propres ressources pour appréhender cette informations.

Ce qui reste valable pour l'ensemble des Autres, c'est qu'il faut s'autoriser à poser des questions.

Alors oui il peut y avoir des questions pénibles voire déplacées pour la Personne ( "et sinon le zizi tu l'as encore ou il est tombé dans la nuit milediou de macarel di diou???" ou alors la sacro sainte question: "et sinon c'est quel jour que tu sera habillée en femme???").

Hormis ces quelques questions, j'ai envie de vous dire: allez chercher l'information directement à la source (pas Vittel mais moi hein?? 🤣) et ce sera avec plaisir que nous pourrons échanger sur la transidentité et tout ce que cela implique.

Une grande question c'est la gestion de ce que peuvent penser les Autres.

Alors d'aucun diront que la Personne s'en fiche et qu'elle fait sa vie.

Oui c'est probablement vrai mais n'oublions pas cette notion de distance (bon si vous avez déjà oublié je vous renvoie quelques lignes au dessus).

Personnellement , l'avis de mes proches (ou en tout ces des gens que je considère comme étant proche de moi) influence mes choix.

Je crois, surtout en début de transition, que les réflexions de personnes non initiées peuvent, être simplement du bon sens, que la Personne a pu perdre en étant le "nez dans le guidon".

Donc oui, la Personne peut très bien transitionner seule (et de toute façons elle fera, puisque je rappelle que ce n'est pas un choix mais un état de fait qui s'impose à la personne) mais si les Autres peuvent l'accompagner c'est quand même bien plus sécurisant et ça facilite le parcours transitionnel.

Pour finir, je dirais qu'il ne faut pas perdre de vue, que la Personne va vers un mieux être: physique, psychologique, sociologique et qu'il faut, essayer dans la mesure du possible, de se réjouir pour elle: la transition est une bonne nouvelle pour la Personne!!!

La gentillesse est la noblesse de l’intelligence.” Jacques Weber