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Visibilité Trans

  • Photo du rédacteur: Julie Tournier
    Julie Tournier
  • 12 août 2022
  • 4 min de lecture

«J’ai été battue, jetée en prison, j’ai perdu mon travail pour la libération homosexuelle. Il est temps de faire la révolution maintenant. » Marsha P Johnson ( une des héroines des émeutes de Stonewall)


Un article intéressant (oui oui je sais, merci, merci😋) sur la question de la visibilité LGBTQI2AP+ (je le remet de temps en temps pour vous faire réviser !!!) et plus particulièrement transgenre.

Pourquoi parler de visibilité transgenre? déjà pourquoi pas ? hein? c'est qui qui écris? 🙄bon alors continuons.

La visibilité c'est le fait de rendre perceptible à la vue (définition du P'tit Robert). Son contraire c'est l'invisibilité.

La visibilité dans le monde LGBT c'est P.R.I.M.O.R.D.I.A.L!!!🏳️‍⚧️

C'est ce qui permet à une personne de voir que son voisin, sa collègue, son ami.e s'est déclarée, publiquement comme faisant partie de la comu LGBT et de voir que finalement iel s'en sort quand même.

C'est ce qui permet de créer des réseaux et donc d'avoir des canaux d'informations adaptés et ciblés aux personnes concernées.

C'est ce qui permet, surtout qu'on ne parle plus en votre nom et donc que vous puissiez exprimer vos besoins, vos blocages ou au contraire les choses positives qui vous sont arrivées.🌞

Aujourd'hui si on parle de visibilité transgenre, on peut aborder:

- la partie professionnelle: il n'y a pas énormément de personnes trans patrons.nnes de grandes sociétés

- la partie médias: on ne peut pas dire qu'on est envahis par des personnalités trans

- la partie vie publique: alors là c'est clairement le désert

- la partie sportive: vue les polémiques actuelles, ça ne donne pas envie de faire son coming out si on est sprotif.ve

La conséquence, c'est qu'en tant que personne trans on se dit que ce n'est pas possible d'entrer dans ces milieux là.

Et tout l'enjeux de la visibilité est là.

Après on a différent niveau de visibilité.

Tout un chacun.e n'avons pas forcément envie de se mettre en avant. D’ailleurs ce n'est pas forcément qu'une question d'envie mais aussi de moyens et de sécurité.

Il n'empêche, qu'il me parait important, à son niveau, de pouvoir se rendre un minimum visible.

La Pride est un exemple de cette visibilité. Et c'est pour cela que je suis toujours très réticente à ce que des personnes non concernées (je rappelle, que de mon point de vue, les alliés.es font parties des personnes concernés.ées) participent à la seule manifestation annuelle qui nous rend visible.🏳️‍⚧️🏳️‍🌈

Il ne faut pas oublier que la visibilité a aussi un sacré revers de la médaille.

Si vous allez sur des comptes twitter, FB, Insta ou Youtube d'influenceuses trans, vous lirez des abominations en commentaires: menaces de mort, de viol, d'agressions et autres insultes transphobes sont légions ; croyez-moi, il faut sacrément s'accrocher car c'est d'une violence inouïe.😥🤮

Personnellement, plus le temps passe, plus je me sens à l'aise dans ma transition (et dans mon corps), plus je progresse dans ma réflexion et plus j'ai envie de cette visibilité. Je dirais même que j'en ai besoin, elle me permet de me rendre vivante, de me dire que j'existe dans ce genre tant attendu et souhaité.

Je mentirais en disant que je n'ai pas peur des retombées négative et des commentaires haineux.🤬

D'ailleurs je le vois bien: quand je publie un post FB sur ce que j'ai mangé le midi je fais plus de vues et de like que lorsque je publie un article du blog ou que je fais part d'une réflexion militante: seules quelques courageuses (ah oui c'est bien souvent, voire même exclusivement que des personnes assimilées au genre féminin) osent commenter 🥰.

A toute fin utile, je rappelle aux personnes du genre masculin, que liker un de mes articles ne fais de vous ni des homos, ni des trans et encore moins atteint votre virilité (mes amis.es homos et trans c’est bien évidement de la provoc hétéronormés !!!😉).

Il est clair que si des personnes trans n’avaient pas eu le courage de monter des associations, n’avaient pas mis leur vie en danger pour défendre notre statut, ne s’étaient pas impliquées personnellement, nous n‘aurions pas la vie que nous avons aujourd’hui.

Il faut bien reconnaitre que grâce à ces personnes, faire une transition en France est bien plus simple qu’il y a quelques années.

Il reste un endroit où la visibilité est encore à travailler c’est le monde du travail : je vais m’auto citer (oui oui je sais…ça va encore me couter 50€ chez ma psy !) : pas de soucis pour avoir une collègue trans tant que sa transition n’a aucun impact sur le travail.

Bes non ! justement, cela s’appelle l’invisibilité et ça relève de la transphobie. J’existe parce que je suis une personne trans et le nier ne me fera pas disparaitre.

Pour autant, la visibilité ne doit pas tomber dans l’excès et résumer une personne à cet unique statut social (je le rappelle, perso je me fiche de savoir quel est ton genre. c’est la société qui a besoin de savoir. Et elle est tellement curieuse qu'elle veut même connaitre ton sexe...).

Au travail, je suis avant tout une infirmière, formatrice. Que je sois trans apporte un regard particulier et permet de rajouter une plus-value à nos formés.ées en leur parlant de nos problématiques spécifiques pour qu’iels puissent adapter leurs soins.

En conclusion : vous n’avez pas finis de m’entendre !!!!


« Je crois que raconter nos histoires, d’abord à nous-mêmes, puis les uns aux autres et au monde, est un acte révolutionnaire » Janet Mock (activiste trans américaine)


 
 
 

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